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La Thonnerieux, le 4 mars 2017

La Thonnérieux, c'est une course mixte route et trail qui se passe dans le Finistère, près de Morlaix à Plouezoc'h. Cette année, il fallait courir 50 km sur route puis 50 km sur le bord de côte en suivant le GR 34 avec un départ à 3 h du matin et un temps limité de course de 15 heures. Nous étions 32 coureurs au départ et je suis parti avec 6 autres poitevins dans cette aventure.

Le départ de nuit s'est fait lentement à 10 km/h sur les routes bretonnes. Bien trop vite m'a t'on dit ! Sur la route de nuit, il n'y a rien à voir. Donc je cours et me préserve en pensant à la distance qui m'attend. Les coureurs prennent leur rythme, les groupes se forment et les rencontrent naissent. Et tout le monde apprend à lire le balisage qui est fait de petites gommettes de 5 cm par 1,5 cm collées sur le panneaux de signalisation avec quelques flèches sur le sol. Vers 7 h du matin, le jour se lève et je commence à apprécier le paysage qui se révèle. Je m'énerve un peu vers le 40ème km et lâche mon équipier pour arriver en avance sur lui au ravitaillement des 50 km pour me changer au plus vite pour la partie du bord de mer. Je grille bien sûr une partie de mes forces. Je repars pour la partie trail avec mon équipier, grand guerrier qui ne perd pas de temps aux ravitaillements.

Nous voilà sur le front de mer, où la beauté du paysage atténue la difficulté du parcours. On nous prévient : « Il y a 7 km difficiles, faites attention ! » Et j'ai senti les jambes qui ne voulaient plus avancer. 5 h de route mais 9 h de trail. Et en tête cette barrière horaire à 14h30 pour atteindre le 95 km. Alors il faut soulever ses jambes, se dire que le plat et les petites bosses cela se court et que les montées ça se marche rapidement. Ce n'est pas facile mais c'est payant. Perdu dans les distances et ma vitesse de course, je suis arrivé au bout de 14h06 de ce parcours éprouvant mais heureux de l'avoir fait.

Quel plaisir ai-je à me faire mal comme ça ? Car maintenant que j'écris ce texte, j'ai des douleurs partout et je marche avec grande peine. Les organisateurs de cette course longue sont des passionnés, les bénévoles sont adorables et par respect pour eux, je devais terminer cette course. De plus la course à pied me fait vivre les paysages que je traverse. Vous pouvez voir les photos, mais j'ai aussi entendu la mer, le bruit des galets secoués par les vagues, vécu les changements de climat : vent, pluie, soleil, ... On vit la nature et elle vous triture. Faut aimer !

Thierry


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