Trail du Sancy (34 & 60 km)

Laure, Max et Sam étaient ce week end dans le massif du Sancy pour participer au trail de 34 et 60 km. Répétition grandeur nature pour les organisateurs auvergnats puisqu'en 2015 ils accueilleront les championnats de France sur ces deux tracés.

Après avoir fait bonne route le vendredi soir et s'être enfilé une bonne trufade pour certain (j'ai pas besoin de donner de nom, vous avez tous trouvé !), la petite balade du samedi matin nous a permis de découvrir le terrain et d'apprécier les beaux paysages dans lesquels on allait se régaler le lendemain. Constatation unanime, il fait déjà très chaud à 10H30 et comme la météo annonce 3 degrés de plus pour le lendemain, il va bien falloir gérer la déshydratation.

Après la salade bière du midi, il était temps de prendre la température de la course avec la première épreuve du week end, la Doré trail. Epreuve 100 % féminine de 12 km. La musique du départ donnait le ton et mettait un petit coup de chair de poule. Frisson qui deviendra vite contagieux puisque cette même musique accompagnera les coureurs sur tous les départs du week end.

Les dossards récupérés, le matériel obligatoire contrôlé, nous sommes prêt à en découdre avec la montagne !!! Un dernier petit diner pour prendre des forces. Après la trufade du samedi soir, pizza auvergnate, hamburger maison et plus classique pates bolo !!! Je ne vous mets pas les prenoms en face des plats (vous aurez des éléments de réponse par la suite), mais vous aurez bien compris que dans le monde des habitués du trail long on peut manger du gras comme on veut. Je vais y réfléchir pour les courses futures !!!

Le ventre plein, il est temps d'aller au dodo, départ du 60 km à 6h et tout le monde a décidé d'être présent pour encourager Max...

60 km : Résumé de course de Max qui boucle la distance en 9:21:30

Dur, très dur mais quel bonheur !

Cette phrase suffit à elle même pour résumer ma course.

Départ 6h20 dans la fraîcheur de l'Auvergne mais avec la promesse d'une journée magnifique sous le soleil.

Prudence ... maître mot de la journée et c'est ce que j'applique le premier km, profitant de la nuit et du spectacle offert par les 400 lucioles en fille indienne venues gravir le massif du Sancy.

Levé de soleil sur la montagne à une heure de course et premier col gravit sans difficulté, ça s'annonce bien, les jambes sont là.

Des bénévoles au top pour encourager, on traverse alors le plateau et ses champs à perte de vue, vrais pièges pour les chevilles à causes des trous faits par les vaches.

Suit une alternance de descentes et de faux plats jusqu'au premier ravitaillement à La Bourboule (point le plus bas de la course), malheureusement manque de repères sur ce type de course (mes amis du Morbihan m'ayant abandonné) je pars dans un groupe qui court vite, trop vite probablement .

Je sors du ravitaillement plutôt bien mais en moins de 2h, avec comme objectif de franchir le 30km devant Laure et Sam pour faire la course avec eux par la suite.

Montées et descentes techniques résument la suite de la course. Un peu avant le 35 ème, 3ème ravitaillement, j'en profites pour écrire à Laure et lui dire que je pense être devant elle et Sam (mais ce dernier à fait un départ canon qui le pousse devant).

Après commence le dur, alternance des différents cols du Sancy et de la descente qui fait mal. En fait le début de ma galère, je paye mon départ trop rapide et les jambes pleurent de douleur (un coureur me dit "j'ai les quadriceps dans la gorge" et je crois qu'il avait raison). Laure fait l'élastique avec moi, revenant à tous les ravitaillements jusqu'à la montée du Sancy que nous faisons ensemble.

Descente par les pistes de ski pour le 60 km, dans les pierrées, je vous laisse imaginer la suite.

Plusieurs fois j'ai pensé abandonner tellement la douleur était forte, avant d'entendre le speaker en bas. Je fini mon dernier km comme une fusée dans le seul et unique but de mettre fin à mes souffrances.

Finisher d'un peu plus de 62 km en 9h21min, un peu déçu du temps final et surtout pleins de crampes mais content d'avoir profité d'une super journée dans une des plus belles régions de France.

34 km : Résumé de course de Sam qui boucle la distance en 5:24:50

Pour mon premier trail en montagne, je décide de partir prudemment bien calé dans le dernier tiers du peloton. Je fais les 3 premiers kilomètres avec Laure, rapidement la pente s’élève pour nous mener au premier ravito de la Croix Morand. Les sensations sont là et les jambes répondent plutôt bien, je me retourne et je vois que Laure partie plus sagement s’éloigne de moi. Je décide de garder mon rythme. Bizarrement, ça commence à moins discuter entre les traileurs !!! La constatation de la veille sur la chaleur se confirme très rapidement et il va falloir bien gérer les points d’eau pour ne pas avoir de mauvaises surprises. La jonction avec le tracé du 60 km aux alentours du 7^ème kilomètre provoque de rapides embouteillages qui évitent l’enflammade de partir trop vite. J’aperçois Max en contrebas. Je suis surpris de le voir si tôt même si je savais qu’il était parti très vite.

Ca monte…. ça descend…. de la monotrace bien creusée dans la terre, d’autres techniques dans les cailloux, des passages plus larges dans l’herbe…. Le terrain est varié, idéal pour lutter contre la monotonie. Certains se sont fait piéger et les abandons commencent à pleuvoir. Les Puys et les cols s’enchainent, les paysages magnifiques aussi, je prends le temps de faire des photos et d’en prendre plein la vue !!

La descente vers la vallée de Chaudefour est particulièrement pentue et les pièges nombreux, les cuisses commencent à bruler mais les sensations sont toujours là. Je n’oublie pas de refaire le plein d’eau même si je ne suis pas en manque avant d’entamer la terrible monter vers le Sancy qui va me sembler interminable avec une vision constante sur les coureurs passant au sommet du puy. La montée se fait en deux partie, la première se passe sans encombres même si ça monte doucement. La deuxième vraiment très pentue dans les cailloux me donnent des crampes dans les cuisses qui m’obligent à stopper l’ascension quelques instants. Je suis rassuré, des coureurs sont comme moi, assis sur des pierres à récupérer ou debout appuyer sur leurs bâtons à s’étirer. Je repars rapidement, le sommet n’est plus très loin et de toute façon les crampes ne passent pas. La vue du sommet sur toute la vallée est magnifique, je prends le temps de m’arrêter une dernière fois pour immortaliser l’instant et j’entame la descente finale de 8 km qui va vite me rassurer sur l’état de mes crampes qui ne me gênent plus les muscles travaillant n’étant pas les mêmes.

Je descends sur un bon rythme mais reste bien concentré, il serait dommage de chuter maintenant. Le temps espéré de 5H le matin ne sera au bout mais si je tiens ce rythme jusqu’en bas, je peux espérer passer sous les 5H30. Les distances entre les panneaux annonçant les derniers kilomètres me semblent interminables mais j’entends finalement la voix du speaker et la clameur des supporters présents dans la dernière descente….. C’est l’ARRIVEE !!!!

Au final, 5:24:50. Le contrat est rempli, je suis allé au bout sans trop de souffrance. Un peu deçu sur le chrono mais j’ai vite compris qu’il ne serait pas réalisable avec les bouchons, la chaleur et les monotraces. Le Sancy j’y retournerai c’est sûr, le tracé est très sympa et les paysages magnifiques.

34 km : Résumé de course de Laure qui boucle la distance en 6:03:48

9h30 départ pour Moi et Sam sous le grand soleil du Sancy, une petite peur au ventre mais en même temps un état d'excitation à l'idée de parcourir les cols d'Auvergne.

Un début de course pépère sur les premiers kilomètres, puis je vois Sam s'envoler devant moi, c'est alors que je me dis "n'essaye pas de le suivre tu vas te cramer", ah c'est sur je ne risquais pas de le rattraper car dès le 5ème kilomètre je n'avais plus de jus et je mourais de chaud.

A cet instant tu te dis "mais qu'est-ce j'ai été faire à m'inscrire", tu repenses aussi au Burger Frites mangé la veille dans un petit resto Italien (noter l'originalité) ou au Tiramisu mangé l'avant veille que je traîne aujourd'hui :) .

C'est alors qu'au 7ème kilomètre (1er ravito) je reçois un SMS de Max me disant qu'il vient de passer mon 1er Ravito, d'un coup gros coup de motivation avec pour objectif le recoller.

Je continue ma course et là, je lève la tête et je vois Max à environ 200 m de moi, nous nous retrouverons au 2ème ravito soit au 13ème km pour moi, il est épuisé mais je tente de le booster. Chacun poursuivra sa course de son côté et je le retrouverais au dernier ravito qui là, n'est plus trop en état de parler ni même de manger, je vais alors devoir lui donner la becquée :)

Nos circuit vont alors se séparer jusqu'à l'arrivée, ces derniers kilomètres marqués par de la descente, j'ai les pieds en feu, je tombe 2-3 fois dans les sentiers, je ne sent plus mes cuisses et j'ai chaud. Autant dire que rien ne va plus pour Laure Brunet ;)

Je vais terminer ce trail en 6h03min, un trail que je recommande à tous car il vous offre un panorama absolument magnifique de l'Auvergne.