sportsregions
Nathalie PERRODO le 03 septembre 2015 à 21:52
Bien joué Francky !! je vois que tu as vraiment l'intention de faire l'UTMB EN 2016....
Nathy
Publiée le par Samuel MOULIN
Le 21/08/15 a eu lieu le Grand Raid des Pyrénées dit GRP à Vielle Aure (65). Cette course fait partie de la catégorie Ultra trail et ressemble dans la distance et dans le dénivelé à celle du Mont Blanc plus connue sous le nom de UTMB.
La distance est de 161.5 km avec 10 000 m D+. On franchit 10 cols dont le plus haut culmine à 2465m (Hourquette de Nère) et 1 sommet à 2876 m (Pic midi de Bigorre).
2 représentants des ptits moteurs s’étaient lancés dans ce défi haut combien périlleux. Maxime et Franck. Il faut dire que Maxime a été fortement poussé pour la faire après un harcèlement de SMS courant novembre 2014 (+ de 50 sms en 5 h). Mais fidèle à son image de « même pas peur », Maxime a décidé de relever le défi.
Mais pour faire ce genre de course il faut une équipe d’accompagnateurs fortement motivée qui nous aura supporté jusqu’au bout. Laure, Nathy et Benjamin. Pour cette équipe cela fut également une grosse aventure (environ 400 km avalé en voiture) et plusieurs col de franchi pour espérer voir ces « forçats des temps modernes ». Laure a surtout testé sa peur des routes de montagne et au bout du compte je crois qu’elle n’a pas beaucoup apprécié. Laure a assuré tout le long de la course la mise à jour et l’ajout de photos du réseau social « Face de bouc ». Grâce aux soutiens de nombreuses personnes, nous avons poussé loin dans nos retranchements. Sans nos accompagnants, pas de soutien lors des moments les plus durs, pas de franche rigolade pour oublier quelques instants la course. Entre chaque ravitaillement, on se hâtait de les retrouver pour nous donner la force de poursuivre à l’étape suivante. Il faut dire qu’elles ont fait des sacrifices également. Nous voir s’entrainer 4 fois par semaine voire plus certaines et cela durant 12 semaines, elles ont eu l’impression d’être un peu délaissées. Mais ces courses ne peuvent être abordées qu’à ce prix sachant que nous sommes dépourvus de longues montées et de dénivelé dans notre Poitou.
Le départ était à 5 h du matin le vendredi 21 août. Nos 2 ptits moteurs se sont levés à 2h30 avec une préparation minutieuse des sacs. Les filles se sont levées également pour nous accompagner au départ. A 4h, nous étions déjà sur la ligne de départ en train de se faire prendre en photo, de rigoler pour nous permettre de démystifier cette course, de chasser le stress. On recevait les derniers encouragements par téléphone (Merci Cathy). On était gonflé à bloc et à 4h58’56’ le départ a été donné et 573 coureurs s’élancaient ayant tous le rêve de terminer quel que soit le temps et franchir de nouveau cette ligne.
Mais la fatigue, les aléas, les blessures, les conditions météos ne permettront seulement à 210 coureurs d’atteindre cet objectif soit seulement 36% des partants
Parmi ceux qui n’ont pu aboutir, il y a Maxime. La fatigue, les ampoules, l’envie incessante de vomir ont été les causes principales de cet arrêt prématuré. Quoi dire d’autre que chapeau bas. Il faut avoir le courage de dire stop à son corps après tant de sacrifice. Il faut savoir l’écouter et ne pas franchir certaines limites au risque de s’écœurer complètement de la course. Dire qu’il était heureux de sa décision, non je ne le pense pas mais il faut de l’humilité et du courage pour cette prise de décision. Aucun regret à avoir, cette expérience va être profitable et lui permettra de franchir de nouvelles étapes. On réussit les succès de demain avec les échecs d’hier. Il m’a donné une mission après son arrêt, aller jusqu’au bout. Cela fut mon leitmotiv tout le reste de la course.
Dire que c’était une promenade de santé, je n’irai pas jusque-là.
Les conditions météorologiques étaient trop chaudes le vendredi (Plus de 30°C sans ombre) et nous avons subi un orage de grêle le samedi vers 18h qui a fait chuter la température à 7°C. La course a été neutralisée et l’accompagnement était inquiet car sans nouvelles de ma part. Avais-je passé la dernière barrière ? Pour ma part, j’ai continué sans savoir tout ce qui se passait autour, faisant fi de la pluie de la boue n’ayant qu’un objectif finir d’arriver à ce dernier ravitaillement au restaurant du Merlans. A ce point, c’était la cacophonie car les informations contradictoires circulaient : Arrêt de la course ou poursuite de nouveau. Je ne suis resté que 5 ‘ et sortant frigorifier de ce dernier arrêt, j’ai foncé vers la voiture des accompagnants. Maxime, Laure et Nathy m’ont aidé à changer de tenue, m’ont permis d’avoir des vêtements chauds et faciliter grandement mon arrivée sur Vielle-Aure.
J’ai franchi la ligne au bout de 41h59’48’’ à la 187ème place, fatigué mais heureux d’en avoir fini malgré le fait de mettre perdu 2 fois soit 4 km de plus que prévu.
Merci à Max de m’avoir soutenu malgré son arrêt, Merci à Laure pour sa joie tout le long de la course, Merci à Nathy, mon épouse, de m’avoir supporté avant pendant et après la course et de tous les sacrifices consentis depuis de nombreuses semaines, à Benjamin qui m’a accompagné sur les 1500 derniers mètres et tout le long du vendredi.
Merci à tous ceux de l’association et même en dehors qui m’ont envoyé des SMS ou encouragé via le réseau social durant la course. Cela était une aide précieuse
Les paysages étaient somptueux et c’était une sacrée aventure.
Comme tout bon gaulois, nous avons fini ce week-end autour d’une bonne table à l’auberge L’Ayrelet à Aulon où nous avons dégusté un succulent repas. J’en rêvais depuis le départ. Malgré la course je ne perdais pas le nord.
Francky
Partager sur
Photos associées : GRP (21&22/08/2015)
Vidéos associées : GRP 2015
